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Essai clinique randomisé aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sur le logiciel DIAANA

2017

Évaluation du diagnostic différentiel dans les soins ambulatoires avec un dispositif automatisé de relevé des antécédents médicaux: étude pilote randomisée.

 

Adrien Jean-Pierre Schwitzguebel, Cécile Levallois, Roberto Gavinio, Clarisse Jeckelmann, Charles Benaïm, Hervé Spechbach

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introduction

 

Dans les études menées aux États-Unis sur les erreurs médicales en médecine de soins primaires, les erreurs de diagnostic sont les plus courantes et les plus coûteuses, ainsi que la cause de la plupart des plaintes pour faute professionnelle. Une prévalence d’erreurs de diagnostic dans les soins ambulatoires d’au moins 5% a été rapportée. Malgré leur importance, les erreurs de diagnostic sont sous-estimées et sous-identifiées et le développement de nouvelles stratégies pour améliorer la précision du diagnostic initial devrait être une priorité.

 

Contexte

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Les dispositifs automatisés d’enregistrement des antécédents médicaux (DAMDH) sont des outils émergents susceptibles d’améliorer la qualité des consultations médicales en offrant aux médecins un système complet d’anamnèse et de diagnostic différentiel (DD) standardisé de haute qualité.

 

Objectif

 

Cette étude vise à évaluer l’efficacité d’un système AMHTD pour obtenir une DD précise dans un service ambulatoire.

 

Méthodes

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Nous avons mené un essai pilote contrôlé et randomisé comprenant 59 patients se présentant dans une unité de consultations externes d’urgence et souffrant de divers troubles affectant les membres, le dos et la paroi thoracique. Les médecins résidents ont été randomisés en deux groupes, l'un assisté par la DAMMTD et l'autre sans accès au dispositif. Pour chaque patient, il a été demandé aux médecins d'établir un DD exhaustif basé sur l'anamnèse et l'examen clinique. Dans le groupe d'intervention, les résidents lisent le rapport de l'AMHTD avant de procéder à l'anamnèse. Dans les deux groupes, le médecin en chef devait établir une DD, considérée comme l’étalon-or, indépendamment de l’opinion du résident et du rapport de l’AMHTD.

 

Résultats

 

Les médecins du groupe d'intervention (n = 29) ont eu plus d'années de pratique clinique que le groupe témoin (n = 30) (moyenne: 4,3 ± 2 vs 5,5 ± 2, respectivement; p = 0,03). Il y avait également 16,1% de DD en plus dans le groupe d'intervention (moyenne: 75,3 ± 26% vs 59,2 ± 31%, 2 respectivement; p = 0,01). Une analyse de sous-groupe a montré une différence entre les groupes de 3,3% pour les cas de faible complexité (1 à 2 DD possibles) en faveur du AHMTD, 31,1% pour la complexité intermédiaire (3 DD) et 23,7% pour la grande complexité (4-5 DD) . L'AMHTD a pu déterminer 72,6 ± 30% des DD correctes. La satisfaction des patients était bonne (4,3 / 5) et 26/29 patients (90%) estimaient pouvoir décrire avec précision leur symptomatologie. Dans huit des 29 cas (28%), les résidents ont estimé que le système AMHTD avait aidé l'établissement DD.

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Conclusions

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 La directive AMHTD a permis aux médecins de procéder à une DD plus précise, en particulier dans les cas complexes où le diagnostic n'est pas évident. Cela pourrait s’expliquer non seulement par la capacité de l’AMHTD à poser les bons diagnostics, mais également par l’anamnèse exhaustive fournie

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